Les artistes musiciens et la société civile ont harmonisé leurs violons pour l’avènement de la paix dans la partie Est de la RDC. Ils l’ont manifesté lors de la soirée de la 2ème édition du Requiem pour la paix. Cette soirée culturelle très symbolique a eu lieu le 29 octobre dernier dans un premier temps en la salle des spectacles du Centre culturel Boboto.
Il s’en est suivi dans le deuxième temps une tribune autour du feu dans le jardin de cette même institution au cours de laquelle les victimes des atrocités dans l’Est de la RDC ont délié leurs langues en guise des témoignages.
Initiée par la structure Uwezo Afrika, cette soirée de recueillement en mémoire des morts et des victimes des atrocités dans l’Est de la RDC a permis à l’assistance de réfléchir sur les mécanismes pour instaurer une paix durable basée sur la réconciliation et la cohésion nationale.
Pour la coordonnatrice nationale de cette initiative, Douce Namwezi, cette célébration est un acte symbolique de mémoire, de recueillement pour les Congolais victimes de différentes guerres voici 25 années.
Réconciliation et cohésion nationale
Présent dans cette soirée, l’ambassadeur de la République fédérale de Suisse en RDC, Jacques F. Grenaud, a déclaré que son pays soutient et continuera à soutenir cette initiative dans le cadre du travail du traitement du passé et de la promotion de la culture dans l’Est de la RDC où, témoigne le diplomate suisse, les femmes et les enfants, en particulier, restent les victimes flagrantes des crimes contre l’humanité.
«Requiem pour la paix constitue un acte de prise de conscience et de sensibilisation pour que les atrocités d’hier ne se reproduisent plus», a déclaré l’ambassadeur suisse avant de révéler à l’assistance qu’à travers la coopération et l’aide humanitaire, le gouvernement suisse s’engage à accompagner la RDC dans la prévention des conflits et la réconciliation.
Dans le même registre, Douce Namwezi a déclaré que «Les autorités de la République doivent se pencher sur la question de la paix dans l’Est du pays. L’Est n’est pas un autre pays, mais plutôt une partie de la RDC. Tout doit être mis en place pour la pérennisation de la paix en vue de booster le développement endogène du pays».
Prise en charge des victimes et devoir de mémoire
La représentante du docteur Dénis Mukwenge, Prix Nobel de la paix, Thérèse Kulungu, n’a pas manqué dans cette tribune de plaider pour la prise en charge des victimes de différentes formes des violences sexuelles et autres basées sur le genre, pour faire oublier les atrocités subies et redonner espoir de vivre. Elle a conscientisé l’assistance de bannir toute forme de tribalisme et de régionalisme pour s’unir en un seul homme. Et ce, «en vue de lutter pour la pérennisation d’une paix durable dans toute la partie Est de la République et mettre hors d’état de nuire toutes les forces négatives».
Avant de se clôturer à Kinshasa, la caravane de Requiem pour la paix a été mise en route le 21 octobre dernier à Kaniola dans la province du Sud-Kivu en passant par les villes de Bukavu et Goma. Cette deuxième édition de Requiem pour la paix a été rendue possible à Kinshasa grâce à l’appui entre autres de l’Ambassade de la République fédérale de Suisse, Wallonie-Bruxelles, Afrika Opéra et le centre culturel Boboto.
Avec ouragan.cd